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7ème dimanche de Pâques


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean
Jn 17, 11-19

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

L’Eglise et le monde
Christine Fontaine

Quel monde !
Michel Jondot

Dans la succession apostolique
Christine Fontaine

L’Eglise et le monde

Unis

Quand un groupe est uni il y a plusieurs manières de se situer par rapport à son environnement. Une première manière consiste simplement à ignorer les autres : on est bien entre nous, on se suffit, on fait son monde à soi et les autres n’existent pas.
Une autre manière consiste à annexer les autres : on essaye de supprimer ce qu’ils ont de différent, on veut que tout le monde soit comme nous.
Enfin, on peut aussi vouloir être comme les autres, se confondre avec ceux qui sont différents ; on veut être comme tout le monde.

Pendant toute sa vie, Jésus a eu pour seul désir de constituer un groupe, une famille. Les apôtres ont reçu le nom du Père, le nom de famille ; ils sont fils d’un même Père. « Garde-les, dit Jésus, dans ton nom que je leur ai transmis. » Jésus a désiré la cohésion de cette famille : « J’ai veillé sur eux, dit-il, et aucun ne s’est perdu. » Une alliance s’est créée entre eux, entre le Père et eux et Jésus prie pour que cette alliance continue.

Ils sont un groupe uni, mais la tentation les menace et Jésus prie pour qu’ils y échappent : « Père, garde-les du Mauvais. » Mais qui est ce Mauvais ? Le Mauvais n’est pas le monde qui les entoure sinon Jésus auraient demandé qu’ils en soient retirés : « Je ne te prie pas de les retirer du monde » dit-il au Père. Alors quelle menace plane sur le groupe des apôtres ? De quel danger Jésus demande qu’ils soient préservés ?

Tout Autre

Le mal, ce n’est pas le monde. Et Jésus ne cesse de répéter, de demander au Père, qu’ils ne se confondent pas avec le monde : « Ils ne sont pas du monde, consacre-les dans ta vérité. » Etre consacré, c’est être mis à part.

Le mal, c’est de faire comme tout le monde, mais c’est aussi de ne pas être dans le monde, d’en rester à l’isolement de leur groupe et d’ignorer le reste du monde : « Je les envoie dans le monde » dit Jésus. Autrement dit, la tentation qui menace la famille de Jésus c’est d’ignorer les autres soit en se mettant hors d’atteinte, soit en se confondant avec tout le monde.

Car les apôtres ont maintenant une tâche à accomplir, la même que Jésus durant sa vie ; cette tâche consiste à inscrire Dieu dans le monde. Comment faire l’expérience de Dieu, du Tout-Autre, quand le monde est pareil ? « Ils ne sont pas du monde… Ne les retire pas du monde… Je les envoie dans le monde… » dit Jésus.

C’est dans la mesure où les apôtres vivront dans le monde mais pas comme tout le monde qu’ils manifesteront la présence, au cœur du monde, du Tout-Autre, de Dieu. La cohésion des apôtres doit manifester que dans le monde, tout le monde n’est pas pareil, qu’il y a une différence, qu’il y a un gué à traverser. Les apôtres ont à inscrire de la différence en ce monde, à accepter d’être repoussés par ceux qui aiment vivre entre soi. Les apôtres ont pour tâche de laisser place au Tout-Autre dans le monde. Par leur vie, ils lui préparent un chemin.

Différents

Mais comment vivre en ce monde sans agir comme tout le monde ? En quoi les chrétiens doivent-ils être différents ? Qu’y a-t-il de commun à toute l’humanité dont les chrétiens doivent se préserver ?

Le lot commun de l’humanité et sa grande détresse c’est d’avoir peur de l’autre parce que l’autre échappe toujours, ébranle nos certitudes, nos habitudes et nos convictions. Instinctivement les hommes ont peur de ce qui est différent, et les chrétiens, hommes parmi les hommes, sont tout aussi démunis que les autres.

Jésus veut apprendre à ses disciples à dépasser cette peur. La peur de l’autre engendre le repli sur soi, la violence et la guerre. Jésus enseigne à ses disciples à se réjouir d’être démunis, petits devant les autres. Cette rencontre de l’autre est, pour le croyant, source de joie : elle est le lieu même de la rencontre de Dieu : « Je dis cela pour qu’ils aient en eux ma joie » dit Jésus

Succomber à la peur de l’autre, c’est devenir étrangement comme tout le monde ; et cette tentation nous guette tous. Lorsque l’Eglise veut sortir du monde, ou l’annexer, ou se confondre avec lui, elle a peur de l’autre, elle a peur de Dieu. La tentation toujours renaissante de ne pas accepter autre que nous, de ne pas accepter Dieu parmi nous, guette l’Eglise aujourd’hui comme hier. Jésus prie pour qu’unis au Tout-Autre nous sachions nous aimer les uns les autres.

Christine Fontaine


Quel monde !

Passages

Parce que s’épuisent leurs forces de vie, bien des vieilles personnes ont peur d’ouvrir leur porte : faire face à l’inconnu qui frappe et qui vient est une épreuve qu’on évite d’affronter. Le même réflexe se retrouve, en notre temps et à une autre échelle, chez bien des citoyens : « Gardons-nous d’ouvrir nos frontières pour préserver nos emplois, évitons de commercer avec l’extérieur, ignorons les pays qui nous entourent, restons entre nous. »

Il se trouve que Jésus, arrivant au terme de cette prière qu’il prononce devant ses disciples, fait un mouvement inverse : « Il s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron », là où il eut à faire face à la plus grande épreuve de sa vie. Et surtout, les mots qu’il adresse à son Père évoquent bien des passages d’une réalité à une autre. Les époques se rejoignent et, dans le présent où il parle, reviennent les événements vécus ensemble dans le passé : « Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom... J’ai veillé sur eux... Et maintenant je viens à toi. » Le Maître fait allusion aux distances produites par sa parole entre ses amis à qui il transmettait les messages de son Père et les scribes ou les grands-prêtres qui se rebellaient. Il n’était pas question d’esquiver ces écarts, même s’ils entraînent de la souffrance : « Je leur ai donné ta parole et le monde les a pris en haine... »

D’un monde à un autre

Le mot—clé qui éclaire la prière de Jésus est sans doute ce terme « monde » qui vient d’être prononcé. En lui se croisent deux « passages ».

Qu’est-ce que ce monde ? Il s’agit, certes, du lieu où Jésus s’exprime, dans un langage connu et dans un lieu facile à repérer : « Je parle ainsi dans le monde pour qu’ils aient ma joie. » Mais en même temps, disant cela, Jésus est ailleurs : « Je n’appartiens pas au monde. » Le monde, certes, est le lieu où se trouvent les disciples mais ils doivent y prendre garde au danger. Que Dieu « les garde du Mauvais ! ». Ce lieu à éviter croise pourtant celui où le Maître les envoie : « Je les ai envoyés dans le monde. » Le monde semble ne pas tenir en lui-même mais tenir sur autre que lui-même qui le rejoint et le traverse !

L’autre « passage » est plus saisissant, rendu perceptible par le seul fait que Jésus parle. Cette prière que le Maître formule clôture la soirée du Jeudi où il sera enchaîné. Jusque-là les mots circulaient entre ce groupe de Galiléens (« Enfin tu parles clairement », disait Philippe quelque temps plus tôt). Insensiblement sans qu’il quitte « le monde » de ses amis, le discours a rejoint son Père « Père saint, garde mes disciples dans ton nom ». La parole, en permettant à chacun de rejoindre autrui, nous empêche de nous engluer dans le monde que le Mauvais prend en haine. La parole, quand elle est prononcée avec amour, fût-elle profane, nous fait passer dans l’univers du Père. Ce Père dont on dit qu’il est « aux cieux », n’est pas ailleurs que là où nous marchons et où nous sortons de nous-mêmes pour aller de l’avant. Nous sommes censés le savoir depuis que, nous le savons, le Verbe a pris chair.

Nous sommes encore dans le temps de la Résurrection. Nous avançons vers le jour où nous fêterons l’Esprit donné au jour de Pâques. Que ces deux événements nous ouvrent les yeux ! Certes chacun d’entre nous, à un moment où à un autre de sa vie, est touché par la souffrance. Certes, « le mal rôde dans le monde comme le lion rugissant en quête de sa proie » (St Pierre) mais ce monde est celui où Dieu nous rejoint.

Garde tes disciples en ton nom

Le chrétien d’aujourd’hui a tendance à couper la vie en deux : l’ici-bas et l’Au-delà. L’ histoire qui se déroule ne serait qu’un immense couloir qui, dans un temps mythique, débouchera sur un paradis merveilleux ; le temps présent serait celui de la patience : le bas-monde ! (Le bas-monde !)C’est peu comprendre le mystère de Jésus : il vient nous révéler que tout est don de Dieu et que chacun de nous est pris dans son désir. Ce monde n’est pas à condamner mais à accueillir et si « le Mauvais » s’y attaque, apprenons à résister. N’oublions pas cette prière de Jésus : « Je parle dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie. »

Le monde de Dieu est celui où nous avons les pieds et où Jésus marchait et parlait ; « le dehors est dedans », comme dit un philosophe. Encore faut-il que nous apprenions à vivre ou que nous nous aidions à vivre : on peut comprendre qu’une vieille personne ait peur de ce qui l’environne. Entourons-la pour qu’elle savoure la douceur de vivre qui est la douceur de Dieu. Oui, ce monde rencontre l’univers du Père mais il faut remarquer, en lisant la prière de Jésus, que son Dieu est rejoint par nos paroles dans la mesure où nous brisons toute solitude, où il permet que s’élargisse et s’unisse l’ensemble humain où il est situé : « Père, garde tes disciples en ton nom... pour qu’ils soient un comme nous sommes un. »

Michel Jondot


Dans la succession apostolique

Les apôtres

Entre ascension et Pentecôte l’Église nous donne à lire ce passage de l’Évangile de Jean. Jésus nous y livre le plus intime de son cœur : la prière qu’il adresse au Père pour ses apôtres. Leur vie prendra sa source dans cette prière lorsqu’un violent coup de vent les poussera à sortir sur la place publique pour y proclamer à toutes les nations les merveilles de Dieu.

« Père saint, prie Jésus, garde mes disciples unis en ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous-mêmes. » Que signifie « être gardé dans le nom d’un même père » si ce n’est être membre d’une même famille ? Dans cette famille Jésus n’occupe pas la place du Père. Le nom que le Père lui a donné est celui de fils. Il est le fils premier né de ces hommes dont il désire qu’ils demeurent à tout jamais, à sa suite, dans l’amour filial à l’égard du Père des cieux et fraternel avec lui et entre eux. Comme Jésus a consacré sa vie à leur donner le goût de vivre en frères, ils auront à leur tour à donner ce goût de proche en proche à l’humanité entière. C’est ainsi que Jésus, par ses apôtres en premier, deviendra l’aîné d’une multitude de frères. Il se sanctifie lui-même à l’heure de la croix. Il va jusqu’au bout de la fraternité en implorant le pardon du Père pour ses ennemis.

Pour Jésus, la fraternité n’est pas une valeur morale à laquelle il faudrait se conformer. Ce n’est pas non plus du sentimentalisme mais ce sont bien des sentiments que nous avons les uns à l’égard des autres. Dans une famille unie par les liens du sang, quand le père et la mère sont de bons parents, ils se réjouissent de ce que chacun trouve sa voie et aille au bout de ses capacités. Les parents n’usent de leur autorité que pour autoriser chaque enfant à aller de l’avant. Dans une vraie famille, il n’existe ni jalousie ni rivalité entre frères et sœurs. Le succès de l’un est celui de tous, le malheur de l’un touche tous les autres. On supporte les travers les uns des autres. La porte demeure toujours ouverte pour celui qui a fait une fugue. On l’espère, on l’attend et le fugueur est sûr de pouvoir revenir sans avoir à craindre un quelconque jugement. S’il en est ainsi dans nos familles humaines, où nul parent ne peut prétendre être toujours un bon père ou une bonne mère, combien plus en est-il dans la famille du Père qui, lui, est réellement bon !

« Moi je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. » Le monde prend en haine ceux qui refusent de jouer son jeu. Le jeu du monde dont parle saint Jean, son ordre, est celui de la concurrence, celui du plus fort, celui où l’on exclut les faibles, les handicapés, les marginaux. Le jeu du monde consiste à pousser les hommes à se dominer. Le monde déteste ceux qui n’ont pas de goût pour cet ordre-là. Il ne supporte pas qu’il soit contesté. Il livre un combat sans merci pour que ceux qui veulent vivre en frères avec leurs compagnons de route lâchent prise. Jésus se sanctifie lui-même pour que ces apôtres trouvent en lui la force de ne jamais lâcher prise. Jésus les institue pour qu’ils soient les premiers par qui soit enfantée une assemblée – une Église - où chacun puisse chanter à quel point « il est bon de vivre en frère et d’être unis ». Voilà toute sa joie, celle dont il demande au Père de combler ses apôtres, celle à laquelle ils vont demain consacrer toute leur vie.

Les successeurs des apôtres

Dans l’Église catholique on dit que les évêques sont les successeurs des apôtres. Ils ont reçu en plénitude le sacrement de l’ordre : l’ordre de Jésus de créer une fraternité ouverte et offerte à tout être humain. On aura beau jeu de dire aux catholiques que si les évêques au cours de l’histoire avaient vécu dans la tradition apostolique, on s’en souviendrait. Il est vrai qu’il faudrait être aveugle pour ne pas voir la succession des papes Borgia mais aussi tous ceux qui plus obscurément avaient ou ont toujours - sous prétexte de servir l’Église – le goût d’imposer aux baptisés leur propre pouvoir et de le sacraliser. Le pape lui-même ne cesse de dénoncer l’abus d’autorité de certains prélats. Sous couvert du sacrement de l’ordre qu’ils ont reçu, ils imposent leur volonté, ne supportent aucune discussion, aucune contestation. Tout ceci est vrai et ceux qui refusent de le voir sont bien loin de travailler à l’unité de l’Église ; ils ne font qu’accentuer ce qui la divise : l’esprit du monde qui s’y est infiltré et contre lequel nous avons tous à lutter.

Pour d’autres baptisés, le comportement de nombreux évêques n’étant pas conforme à l’ordre de Jésus dans l’Évangile, il faut quitter l’Église. Et d’année en année ils partent les uns après les autres, la plupart du temps sans faire de bruit. Ils veulent demeurer disciples de Jésus-Christ mais hors de cette institution qui n’est pas fidèle à l’Évangile. On peut les comprendre mais on peut aussi fraternellement leur dire qu’ils nous manquent et leur demander en quoi le fait de partir seul est fidèle à l’esprit d’amour fraternel que désire Jésus pour ses disciples ?

Ceux qui refusent de considérer qu’un évêque est un homme comme les autres et que tout ce qu’il dit ou fait n’est pas nécessairement parole d’Évangile, contribuent à laisser l’esprit du monde entrer dans l’Église. Ceux qui partent sous prétexte que les évêques ne sont pas nécessairement des saints comme l’ont été les apôtres contribuent à pulvériser la fraternité voulue par le Christ. Dans les deux cas le Corps que Jésus désire que nous formions avec lui se déchire.

Mais s’il en est ainsi aujourd’hui parmi les catholiques, n’est-ce pas parce qu’il y a confusion sur ce qu’est un sacrement dans l’Église ? Tout sacrement est le signe visible d’une réalité invisible. Cependant la réalité invisible à laquelle il renvoie n’est pas la sainteté de la personne mais le désir de Jésus que nous rappelle l’Évangile de ce jour. Il est de la plus ancienne tradition et de la plus haute importance de bien distinguer ces réalités. Ainsi par exemple l’Église affirme que tout prêtre qui célèbre la messe, même s’il est le plus grand des pécheurs et même s’il a perdu la foi, consacre bien le corps du Christ auquel les fidèles peuvent communier en toute confiance.

Considérer les évêques comme les successeurs des apôtres, c’est garder entre nous ce signe qui nous relie au désir de Jésus de créer en ce monde une fraternité au nom du Père. Le sacrement de l’épiscopat renvoie à la réalité du désir de Jésus sur ses premiers apôtres et non à la sainteté de leurs représentants. Le sacrement de l’ordre reçu par les évêques maintient visible le désir du Père de créer une famille où il fait bon de vivre en frères. Mais c’est à tous ceux qui reçoivent ce signe de l’unité voulue par Dieu qu’il appartient de susciter des relations fraternelles entre nous et avec tout être humain.

Plutôt que de tout cautionner de ce que fait un évêque ou de partir scandalisés par certains de leurs comportements, gardons le signe de l’unité et mettons-nous sans attendre à combattre ce qui en nous comme en chacun y fait obstacle. Cette fraternité sera toujours un combat contre la volonté de puissance d’un côté, la dispersion de l’autre. Mais dans ce combat, nous serons vainqueurs puisque Jésus se sanctifie lui-même et prie le Père de nous sanctifier pour le mener. Que le sacrement de l’ordre reçu par les évêques, quel que soit leur comportement, demeure entre nous le signe que nous désirons et croyons à la victoire de l’esprit de l’évangile sur celui du monde, à la victoire de l’amour du Père qui seul est entièrement bon et manifesté en Jésus pour faire de nous un peuple de frères !

Christine Fontaine