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Pour une lecture en groupe de l'Evangile selon Saint Marc
Parcours « Les trois avenues »

3ème séance
Société et Royaume


Texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (PDF version imprimable)

Texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (à l'écran)

Déroulement de la 3ème séance :
Société et Royaume

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1- Parcours des textes

L’objectif de cette rencontre devrait faire apparaître que ce monde où se déroulent nos existences mortelles est rencontré par ce que nous appelons l’Au-delà. L’Incarnation révèle que « le dehors du monde est dans le monde ». A travers violences, lutte pour écraser les plus faibles, résistances ou résignation de la société face aux forces de mort, circulent les forces de l’amour que Jésus a manifestées. La vie du chrétien est-elle dans l’attente d’un Au-delà consolateur ou dans la reconnaissance du Royaume de Dieu inséparable de l’histoire humaine ?

Le responsable de la séance n’aura pas de mal à dégager la question en exposant les corrélations proposées.

- Le vêtement : Le croisement entre d’une part le vêtement de Jean-Baptiste (« une peau de chameau ») et le luxe de la robe blanche au tombeau suggère deux univers incompatibles. L’habillement de Jésus, à la Transfiguration, est décrit à partir de techniques humaines (« foulon ») pour évoquer un au-delà de l’humain accessible au regard des disciples. Deux univers se rencontrent.

- La voix : Par qui est-elle prononcée cette phrase, à la Transfiguration ? (« Une voix partit de la nuée : Celui-ci est mon Fils bien aimé ; écoutez-le ! ») Au départ, elle est attribuée au Père des cieux. Au terme, elle sort des lèvres d’un étranger, un centurion, au cœur du drame : « Vraiment cet homme était Fils de Dieu. » Le message de Dieu ne tombe plus du ciel ; il est à déceler là où on ne l’attend pas.

- Le temps : Il est celui que marquent les calendriers et les horloges, que scandent les fêtes et les semaines. Il est celui que marquent les astres. Mais il est aussi celui qui traverse l’histoire comme la promesse d’un nouveau monde : « Il vous précède en Galilée. »

On peut lire le texte où sont dégagées ces corrélations
« Société et Royaume.pdf »

2- L’échange entre les participants

Quel que soit le sujet choisi (vêtement, voix ou temps), on devrait pouvoir en venir à se poser ces questions :

- Les chrétiens partagent les mêmes événements que leurs contemporains. Ils ont en commun les mêmes peurs et les mêmes espoirs. En quoi l’adhésion à l’Evangile les distingue-t-il ?

- L’Eglise a pour mission de manifester le Royaume au cœur de l’histoire. Qu’attend-on d’elle concrètement ? Rend-elle perceptible la présence de Jésus par son Esprit ? Sait-elle comprendre les questions nouvelles que se pose la société ?

- La liturgie est sans doute, dans le temps, le moment où doit s’affirmer la rencontre de l’ici-bas et de l’Au-delà. Pain et vin disent la faim et la soif de l’homme en même temps que le don de Dieu. Que penser de certaines initiatives liturgiques contemporaines ?

- Le chrétien d’Europe vit dans un univers pluraliste. La parole de Dieu, à en croire les réactions du Centurion, lui parvient peut-être par d’autres que par des chrétiens. Comment discerner ? Comment vivre à l’écoute de Dieu ?

3- Conclusion

Après un temps de silence, comme les autres fois, au cours duquel chacun peut trouver une formule à prononcer ou diffuser, on peut lire le texte suivant :

En somme, c’est au cours d’une histoire meurtrière que nous nous rencontrons les uns les autres et que nous naissons à nous aimer. Du coup, pour nous, qui sommes engagés dans un tel combat, l’humain nous apparaît comme une profondeur ou une hauteur, comme on voudra, toujours insondable. Dans cet abîme peuvent être suspendues des rencontres entre nous dont il n’est pas certain d’avance si elles seront de haine ou d’amour. A supposer qu’elles soient d’amour, nous ne savons jamais ce que cet amour a vaincu de son adversaire, s’il n’en porte pas en lui, dans les blessures qu’il a reçues, quelque germe encore vivace.

Telle est la situation de l’humanité dans l’humain. Situation dramatique, certes, puisque sans cesse il faut agir et que l’enjeu est grave. Cette situation ne tournerait au tragique que si, du dedans même de l’humain – car nul n’en peut sortir – ne s’élevait l’heureuse annonce – l’évangile – qu’en dépit de tous les démentis, l’amour est vainqueur, la rencontre est rencontre d’amour.

Guy Lafon « Comment je crois »


Suite : Quatrième séance "Le point impossible"