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" Quelle église désirons-nous pour l'avenir?" J'ai l'espoir secret que ce remue-ménage des prêtres pédophiles va secouer les fondements suffisamment pour une remise à plat des structures institutionnelles, hiérarchiques surtout. Ce pourrait être le deuxième volet de l'aggiornamento commencé par Vatican II. Même si cela a l'air de prendre le chemin contraire, celui de resserrer les rangs, je miserais sur les forces vives qui viennent d'ailleurs (l'Afrique, oui, sans doute, mais l'Asie aussi) pour ébranler l'édifice au point qu'il laisse poindre quelque nouveauté. C'est du long terme, bien sûr!
En tout cas, le sentiment d'urgence est dans l'air. Pour ma part, j'ai un parcours un peu spécial qui me distancie un peu de l'église de France, avec ses relents d'extrême droite dû aux traumatismes de la Révolution, même si au départ j'y ai trouvé ma famille avec les chrétiens de gauche des années soixante. Pour moi, c'est en réinventant un christianisme plus évangélique, qui soit capable de rallier toutes les églises pour un commun avenir, qu'on pourra dépasser les impasses, quelles qu'elles soient.
Effectivement, comme l'écrit Joseph Moingt, "la parole magistérielle souffre d'un grave manque de crédibilité et n'est guère écoutée par le commun des gens."
Mais j'oserais dire que, si elle n'est guère écoutée, il n'en reste pas moins vrai qu'il est difficile de ne pas l'entendre !
Pour ma part, j'aimerais ne plus entendre les propos de la hiérarchie d'autant qu'ils servent de caution morale à tous les "bien-mal-pensants". Je pense que bien des divorcés remariés ou des femmes qui ont dû avorter partagent mon avis.
J'attends une Eglise qui apprenne à écouter avant de parler. Pour moi, elle seule serait "Sacrement de Dieu", "Consolatrice des opprimés", "Signe de la tendresse de Dieu". Tout le reste, à mon avis, est vanité !
