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Vingt siècles de christianisme

Les 1ers siècles du christianisme...

Eléments d'histoire de l'Eglise...

Protestantisme




Histoire de l'Eglise

Nous ne prétendons pas justifier le passé de l’Eglise ; Michel Poirier, un patrologue, fait œuvre d’historien et non d’apologétique. Plus de vingt siècles nous séparent de Jésus. Son message est venu jusqu’à nous à travers une religion qui a son histoire. Elle a ses ombres et ses lumières. Elle vient d’un Dieu qui s’est incarné : elle ne tombe pas du ciel même si elle est don de l’Esprit.

Nous ne prétendons pas non plus justifier le présent de l’Eglise en nous tournant vers son passé. Il n’est pas question de se pencher sur l’histoire pour reproduire ce qui se faisait autrefois. On trouve des laïcs et des prêtres qui tentent de se rappeler comment on vivait avant Vatican II pour redonner une apparence de vie à des rites ou à des comportements dépassés. S’il est une leçon à tirer de l’histoire c’est qu’on se leurre à vouloir reproduire ce que d’autres ont vécu autrefois. Ce que les chrétiens appellent l’Espérance oriente la vie vers l’avenir qu’il convient d’inventer. « On ne peut mettre la main à la charrue en regardant en arrière », disait Jésus.

Nous prétendons, en revanche, que l’histoire peut aider à sortir des illusions. On se leurre, par exemple, en pensant que la hiérarchie ecclésiastique est sortie directement de la volonté de Jésus ou des apôtres. La mise en place des institutions, même si elle se réfère à l’Evangile, n’est pas figée. Elle est prise dans un jeu que l’historien peut mettre à jour. S’il est vrai qu’il nous est donné de reconnaître dans les sacrements la Pâque de Jésus, il est bon de reconnaître que la manière de les célébrer s’est inventée et réinventée. Il est bon d’apprendre que le sens du message chrétien n’est pas enfermé dans des dogmes promulgués une fois pour toutes ; il est le fruit d’une écoute et non le contenu d’une leçon à apprendre.

Nous prétendons enfin qu’à travers son histoire, l’Eglise n’a pas seulement entraîné des violences ou aliéné des consciences. Elle est avant tout, comme le disait Bernanos, l’Eglise des Saints. En mettant à jour le visage de ces derniers, on prend conscience que Dieu parle, à travers les siècles. Il appelle !