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                         MR.
						MR.
						
						
                  		Qu'il s'agisse de cette dame ou de chacun de nous, nous sommes 
                        chacun toujours acculés d'une manière ou d'une autre à poser des actes 
                        que nous aurions préféré ne pas poser. Nous sommes pris dans des 
                        systèmes, sociaux, mais aussi relationnels, affectifs, etc. dans lesquels 
                        nous sommes englués et chacun (le plus souvent) fait du mieux qu'il 
                        peut. Nous sommes même parfois conduits à reconnaître que des actes que 
                        nous pensions bons ont eu des conséquences désastreuses dont d'autres 
                        ont pâti malgré notre immense bonne foi ! Nous sommes parfois conduits à 
                        découvrir derrière nos meilleures intentions des motifs cachés y compris 
                        à nous-mêmes !
                        
                        Bien sûr cette dame est victime et pas seulement d'un système social injuste. Il n'est 
                        pas question de chercher "sa" faute et de la stigmatiser elle, tandis 
                        que nous sommes bien à l'abri de ce genre de problèmes tout simplement 
                        parce qu'effectivement bien des conditions extérieures, sociales, 
                        relationnelles, culturelles, historiques, ont été toutes différentes pour 
                        nous. Que Dieu nous garde de lier sur les épaules des autres des 
                        fardeaux que nous ne remuons pas du petit doigt !
                        
                        Mais en cas de guerre quelqu'un qui est conduit 
                        à tuer n'est pas obligé de se faire croire que ce n'est pas le cas ni 
                        que c'était heureux, même si c'était la seule et la meilleure solution 
                        dans la circonstance. Si nous voulons vivre, il faut que que la mort 
                        puisse être reconnue comme telle, que puisse être reconnu ce qui nous a 
                        piégés, englués, pourri la vie. On ne peut pas se contenter de couvrir 
                        d'un voile et de dire "ce n'est rien", "ce n'est pas grave". La société 
                        va intégralement dans le sens de ce déni en ce qui concerne 
                        l'avortement.
                        C'est ce déni, qui se veut déculpabilisant, mais qui en fait est un 
                        mensonge cruel, qui détruit la vie ultérieure des gens, qui interdit le 
                        chemin de vie.
                        Dans le pardon, chacun de nous peut se reconnaître faible, ayant fait le 
                        mal qu'il n'aurait pas voulu faire et n'ayant pas pu faire autrement, 
                        quelles qu'en soient les raisons, mais pardonné et appelé à la vie.
                        Quelqu'un qui perd un enfant, par fausse couche ou par avortement, est 
                        aussi quelqu'un qui est en deuil, quelqu'un qui souffre. Là encore, il 
                        est très mal vu de le dire. Ne nous imaginons pas que ce soit simple à 
                        gérer pour ceux qui ont avorté.
                        Bien sûr elle a cherché la meilleure solution : les autres auraient été 
                        pires encore. Il ne s'agit en aucun cas de l'accuser. Mais ce qui est 
                        terrible c'est qu'on interdise à ces femmes de pleurer par notre déni 
                        collectif.
                        
                            
						
                        
						 Bernard
						Bernard
						
						
						La morale est comme le langage. Ce sont les peuples qui font les langues et non les grammairiens. 
                        Ce sont les hommes qui font les mœurs et non les évêques.
						
	
						
                         Jean-Jacques
						Jean-Jacques
						
						
						Il s'agit d'un commentaire sur le premier commentaire.
                        Si je comprends bien les réactions de la dame ayant écrit en octobre, il faudrait reconnaître qu'un avortement est un meurtre et que, même si l'on s'abstient de juger, il faut reconnaître que cette pauvre femme contrainte à avorter se mentait à elle-même.  Cette réaction me gêne! Que nous soyons traversés par des forces de mort, je veux bien le reconnaître mais allons jusqu'au bout. Qui est responsable de cette politique du logement qui a étouffé des familles entières? Si meurtre il y a, trouvons (sans les condamner, d'accord) les véritables responsables.
                        
Par ailleurs, le témoignage de cette dame met en évidence des forces de vie étonnantes: solidarité, courage, ténacité. Peut-être y a-t-il mensonge à ne pas le reconnaître?